A Propos


Les ors de la table: Jacqueline Ducerf

Elle brille, elle pétille, elle irradie, elle sourit comme sa vaisselle ou ses verres incrustés de fils d’or, pièces uniques, magiques dont on ne sait s’il faut les mettre sur une table, sur un mur, ou dans un musée.
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Jacqueline Ducerf a créé son entreprise de porcelaine en 2000 à Sablet dans le Vaucluse, après dix-sept ans de pédagogie artistique auprès d’enfants de tous âges et de personnes handicapées.

En 2000 elle a reçu le prix SEMA pour l’une de ses créations : un set d’assiettes baptisé Hadrien fantasque.
L’indépendance, l’indiscipline, bref la création est son leitmotiv et cela s’appelle le talent artistique. En quelques années, elle a créé une quarantaine de collections, chacune étant le plus souvent reliée à un lieu ou un événement : des verres Bla-bla, des assiettes pour un bar-salon de thé ou une cave à vin.

Quand l’artiste et le métal fusionnent

Jacqueline Ducerf travaille les oxydes métalliques dans les couleurs où elle excelle, le rubis, l’orange, le beige, le vert, le bleu, toujours avec cette idée de patine du vieil or et de trame inspirée de celle des tissus, des murs, des sols et souvent, de l’antique, de la Romanité….
Dans son atelier, elle ne travaille que ces métaux précieux.
La juxtaposition et la superposition des couches offrent des difficultés majeures car les métaux utilisés sont traités à l’état liquide, à petites doses, à petits traits et sèchent souvent trop vite. Le dosage est extrêmement délicat pour éviter le risque d’écaillage à la cuisson. Aucun repentir n’est possible.
Or Jacqueline ne travaille qu’au ressenti, à l’inspiration. Au final la magie des couleurs est bluffante.

« Je n’utilise que rarement les couleurs telles quelles car il faut jouer en multipliant les patines et les lustres » affirme-t-elle.

A l’ornementation elle ajoute aussi le carré qui reste son emblème parce qu’il est « hors du temps » et l’écriture.

De l’or qui ne soit pas doré

« J’aime les ors vieillis. Je les aime comme travaillés par le temps, mats, patinés, assourdis, mélangés, devenus intemporels. Et pour avoir cet aspect sur porcelaine, j’ai mis au point une technique toute personnelle que je dois réadapter sans cesse, les solvants étant souvent modifiés selon de nouvelles normes internationales. Les métaux précieux (or, platine, bronze) pour porcelaine ou surface émaillée sont liquides, bruns et poisseux, comme un fruit trop mûr qui a coulé et qui s’est oxydé… Je dois sentir le dosage adéquat puisque je travaille en aveugle et que la couleur finale n’apparaît qu’après la cuisson. Je veux le résultat comme un peintre souhaite une couleur lorsqu’il mixte des mélanges sur une palette. J’aime que mon or soit maté, texturé, superposé, frotté, saturé, tel une empreinte. Dans métaux précieux, il y a métal, une notion de matière brute. Ainsi j’ose bousculer, mélanger, gaspiller, saturer, maltraiter, ne pas compter l’or. J’ose le penser autrement, oublier sa rareté. C’est dans ce rapport étroit que j’ai pu envisager de l’appliquer en surface murale, démesure pour démesure, je souhaite l’appliquer au mètre carré… »,

ainsi s’exprime-t-elle sur son travail. Avec Jacqueline Ducerf l’or devient un décor. Aujourd’hui ses créations sont reconnues par les plus grands décorateurs.
On ne sait quelle alchimie rend ses objets presque mythiques, peut-être l’or.

Dès sa première exposition au salon « reg’Art » au Palais des Papes à Avignon, puis celle au salon « Recevoir » au Carrousel du Louvre à Paris en 2000, l’authenticité et l’originalité de la démarche créative de Jacqueline Ducerf ont été reconnues par la Presse et récompensées par le prix des Métiers d’Art SEMA 2000.

Depuis Jacqueline Ducerf expose régulièrement à Paris, Luxembourg et Dubaï.
Une vitrine d’exposition montre ses créations à l’Hôtel de Noailles 9 rue de la Michodière à Paris (près de l’Opéra).
C’est en Provence, désormais à Cairanne, près de Vaison-La-Romaine qu’elle a installé son atelier où elle effectue ses recherches. Lorsqu’elle travaille sur verre ou sur porcelaine, Jacqueline Ducerf utilise des métaux précieux comme l’or, le platine ou le lustre.
Elle joue aussi de son écriture calligraphiée, forme et sens confondus, sur toutes sortes de supports.
Restant toujours fidèle à son style et à la singularité de son œuvre, Jacqueline Ducerf adapte ses créations à des demandes de particuliers, de décorateurs ou d’hôtels.

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